Si
vous nous suivez depuis le début, ou simplement si vous avez déjà
consulté notre site www.oxygene.be
ou notre page Facebook https://www.facebook.com/oxygene.leparti/,
vous le savez : notre mouvement milite pour une autre façon de
faire de la politique. Une gestion de la chose publique où les élus
sont au service de tous les citoyens et non des seuls électeurs de
leur parti, voire d’eux-mêmes. Manifestement, certains ne l’ont
toujours pas compris, et quelque chose nous dit que plus on va se
rapprocher des élections et plus ce sera le cas.
Karin Lalieux, socialiste, est la ministre fédérale en charge notamment des pensions mais aussi – c’est la compétence qui nous intéresse ici – de Beliris, un organe qui gère les projets financés par l’État dans la capitale. Voilà quelques jours, lors d’un rassemblement de militants de la fédération PS bruxelloise, elle se fend d’un discours où elle déclare : « Grâce à Beliris, je fais plaisir à l’ensemble des communes, et en particulier aux communes socialistes évidemment. » Elle en profite pour annoncer la création d’une salle de sport dans deux communes bruxelloises dirigées… par des socialistes. Un hasard, assurément.
Depuis
lors, et face au vent de critiques, la ministre s’adonne à un
exercice de rétropédalage qui, honnêtement, ne peut que laisser
sceptique. « J’ai parlé des communes socialistes car j’étais
dans un contexte socialiste, ma formule a été maladroite. »
Doux euphémisme ! « Évidemment, je ne fais pas ‘plaisir’
aux communes socialistes via Beliris, il y a de bons projets partout.
La procédure de sélection se fait en toute transparence, et les
projets sont sélectionnés par le gouvernement bruxellois. »
Un exécutif dirigé par Rudy Vervoort qui est de quel parti, à
votre avis ? Et Karin Lalieux de se défendre de tout
clientélisme, « une pratique qui la répugne au plus haut
point, qui n’a donc pas sa place et ne l’aura jamais. »
Madame,
vous aurez 58 ans le mois prochain. Licenciée en criminologie, vous
êtes maître de conférence à l’ULB. Cela fait plus de vingt ans
que vous êtes en politique. Échevine à Bruxelles Ville, députée
fédérale très active, membre de la commission économie, vous êtes
ensuite devenue ministre fédérale en 2020. Bref, vous êtes
intelligente et vous n’êtes pas novice. Avec un tel parcours, un
tel bagage et connaissant les casseroles que traîne votre parti –
dont vous n’êtes certes pas responsable –, nous aimerions croire
à votre bonne foi, mais c’est difficile. Dans un discours qui
avait forcément été préparé, ces propos vous auraient donc
échappé, par accident ? Elles sont le reflet d’une
conception de la politique (pas seulement au sein du PS) où on
cherche à s’attirer les bonnes grâces des citoyens et plus encore
des militants en les brossant dans le sens du poil. Une conception
qui a mené notre société dans une impasse, et qui hélas perdure.
C’est ça qui n’a pas sa place et ne devrait jamais l’avoir. Là
où vous parlez de maladresse, nous voyons plutôt un lapsus
tristement révélateur.
Madame, vous aurez 58 ans le mois prochain. Licenciée en criminologie, vous êtes maître de conférence à l’ULB. Cela fait plus de vingt ans que vous êtes en politique. Échevine à Bruxelles Ville, députée fédérale très active, membre de la commission économie, vous êtes ensuite devenue ministre fédérale en 2020. Bref, vous êtes intelligente et vous n’êtes pas novice. Avec un tel parcours, un tel bagage et connaissant les casseroles que traîne votre parti – dont vous n’êtes certes pas responsable –, nous aimerions croire à votre bonne foi, mais c’est difficile. Dans un discours qui avait forcément été préparé, ces propos vous auraient donc échappé, par accident ? Elles sont le reflet d’une conception de la politique (pas seulement au sein du PS) où on cherche à s’attirer les bonnes grâces des citoyens et plus encore des militants en les brossant dans le sens du poil. Une conception qui a mené notre société dans une impasse, et qui hélas perdure. C’est ça qui n’a pas sa place et ne devrait jamais l’avoir. Là où vous parlez de maladresse, nous voyons plutôt un lapsus tristement révélateur.